Commémoration du 17 octobre 1961 à Aubervilliers
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Commémoration
du 50e anniversaire
du 17 octobre 1961
LA MUSIQUE CONTRE L’OUBLI
Jeudi 13 octobre 2011 à 19 heures
Lycée Le Corbusier - 44 rue Léopold Réchossière
Rencontre-débat avec les jeunes
et la population d’Aubervilliers
En présence de :
Gilles Manceron
Historien et vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme
Hassan Remaoun
Historien à l’université d’Oran
Mouloud Aounit
Président de l’association le 93 au coeur de la République
Intermèdes musicaux évoquant l’immigration algérienne
et le 17 octobre 1961
Avec :
Le groupe Barbès café
Nassima Chaabane
(chanteuse arabo-andalouse)
Projection d’un micro trottoir
réalisé par les membres du Conseil local des jeunes
et lecture de textes
Renseignements : 06.73.52.89.28 - www.17octobre61.org
Lundi 17 octobre 2011 à 11 heures
Passerelle de la Fraternité
Dépôt de gerbes
Avec le soutien de la Ville d’Aubervilliers
Entrée gratuite
Dimanche 9 octobre à 15 heures - Film documentaire de Yasmina Adi Ici on noie les algériens - 17 octobre 61 - Cinéma Le Studio, 2 rue Édouard Poisson
Le 17 octobre 1961, dans l’ignorance la plus totale, Paris fut le théâtre d’un massacre collectif, d’une véritable ratonade en plein coeur de Paris. Ce jour-là, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement contre un couvre-feu raciste imposé par Maurice Papon, préfet de Police de Paris. Ils réclamaient le droit à la dignité, à l’indépendance et l’abolition du régime colonial.
Le 17 octobre 1961, des centaines d’Algériens vivront l’horreur. Aux portes de Paris, à la sortie des métros, les manifestants seront systématiquement matraqués à coups de bâton jusqu’à ce qu’ils s’effondrent, sur le boulevard Bonne Nouvelle, du pont de Neuilly au pont Neuf et bien d’autres lieux. Les policiers tirent sur les manifestants. Sur le Pont Saint-Michel, des hommes sont précipités dans la Seine.
En plein Paris et pendant plusieurs heures, il se déroule une véritable chasse au faciès, plus de 10 000 Algériens seront interpellés et internés, au Palais des Sports, au Parc des Expositions, et au Stade de Pierre de Coubertin. À leur arrivée, les manifestants sont systématiquement battus. Dans l’enceinte de ces lieux d’internement, on assiste à des exécutions et de nombreux hommes décèderont des suites de leurs blessures.
Le 17 octobre 1961, et les jours qui suivirent, une répression sanglante s’abattit sur ces Algériens.
Arrestations massives, exécutions sommaires, tor tures et dépor tations frapperont aveuglement les Algériens de Paris et de sa banlieue. 50 ans après, une lourde chape de silence complice et honteuse pèse encore sur ces évènements tragiques. L’oeuvre de connaissance et de reconnaissance de ce crime d’État est loin d’être commencée.
C’est pourquoi 50 ans après ce massacre nous demandons :
1. La reconnaissance officielle du 17 Octobre 61 comme crime d’État.
2. L’inscription dans les manuels d’histoire.
3. L’ouverture et l’accessibilité des archives.
Il en va de la réhabilitation de la dignité de toutes les victimes innocentes du 17 octobre 61 et du devoir du vivre ensemble.
À l’heure où la politique migratoire et les déclarations de hautes responsabilités politiques réactivent les vieux démons xénophobes et racistes, il n’est sans doute pas inutile de rappeler que la société française a toujours payé ses trous de mémoire.
Soucieux d’agir contre toutes les exclusions, y compris celle de la mémoire, le 93 au coeur de la République, association civique et citoyenne, invite les Albertivillariens à commémorer les 50 ans du 17 octobre 61 en participant aux initiatives et manifestations qui se dérouleront à Aubervilliers
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