Coffret 4CDs : Algérie, Musiques rebelles
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Ce coffret de 4 CD, accompagné de son livret d’une vingtaine de pages, véritable concentré d’histoire et de musicologie, fourmillant d’anecdotes savoureuses ou pathétiques, faisant revivre ce bouillonnement créatif que fut la musique algérienne. Le tout replacé dans le contexte de la lutte anticoloniale, des années 30 jusqu’en 1962, date à laquelle le peuple algérien regagnait enfin sa liberté au prix d’une lutte intransigeante.
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Extraits du coffret :
Volume 1 Musique Arabo-Andalouse
Ouine Ana Ouine Hbabi /Cheikha Tetma, Dahmane Ben Achour
Boûd E’Diar / Cheikh M’Hamed El Kourd
Volume 2 Du bédoui au Raï
Cheikh El Khaldi - Goul L’ Bakhta Goul
Cheikha Rimitti - Charak Gataa
Volume 3 Chanson Kabyle
Cheikh El Hasnaoui - Maison Blanche
Slimane Azem - Eff’ey ay ajrad tamurt-iw
Volume 4 Chaabi
Hsissen / Attir Elqafs
Dahmane El Harrachi - Behdja Bidha Ma t’houl
Algérie : Musiques rebelles
1962-2012 : Sortir du Colonialisme célèbre l’Indépendance de l’Algérie en mettant en sons et lumières l’art et la culture de ce peuple, ce qui, en ces temps obscurs de révisionnisme colonial rampant, nous semble être oeuvre de salubrité publique.
Déconstruire une mémoire officielle constellée de glorieux faits d’armes et autres missions civilisatrices, écrite en falsification de la vérité, reconnaître les souffrances toujours à vif des opprimés, dénoncer les horreurs de la colonisation, cette violence dominatrice et éradicatrice, négation économique, sociale, intellectuelle et psychologique des populations asservies.
Tel est le sens de ce coffret de 4 CD, accompagné de son livret d’une vingtaine de pages, véritable concentré d’histoire et de musicologie, fourmillant d’anecdotes savoureuses ou pathétiques, faisant revivre ce bouillonnement créatif que fut la musique algérienne. Le tout replacé dans le contexte de la lutte anticoloniale, des années 30 jusqu’en 1962, date à laquelle le peuple algérien regagnait enfin sa liberté au prix d’une lutte intransigeante.
Jamais l’Algérie, ne fut la « Terra Nullius »*qu’ y voyaient les conquérants français. Un métissage des diverses cultures l’ayant traversée de façon plus ou moins pérenne l’imprégnait déjà.
Le premier peuplement berbère connut les comptoirs phéniciens, l’occupation romaine, le déferlement des Vandales puis la conquête Arabe, avant la domination Ottomane.
Quant à l’agression française, entamée en 1830, elle mit cinquante ans à soumettre entièrement le pays. Jamais l’Algérie n’avait été autant anéantie que sous la botte française, une occupation de peuplement violente, transformant les villes en villes françaises, expropriant et accaparant les terres les plus fertiles, réduisant les « natifs » au rang de citoyens de seconde zone.
Et c’est des influences plurielles de cette Histoire que s’est nourrie la musique algérienne : musiques berbères, musiques africaines subsahariennes, musiques chrétiennes d’Orient, musiques juives, musiques arabes (Bagdad) et perses dans un premier temps. Puis après « La Reconquista » et l’expulsion des Juifs sépharades et des Arabes de la Péninsule Ibérique, les apports massifs au Maghreb d’influences venues d’Espagne et du Portugal donnèrent naissance à un style musical dominant : l’Arabo-Andalou.
Vecteur de la prise de conscience politique nationale, la musique joua un rôle prédominant lorsque dans les années 30, la France s’apprêtait cyniquement et sans états d’âme à fêter le centenaire de la colonisation. L’humiliation et la stigmatisation favorisèrent alors l’esprit de révolte, et la revendication culturelle devint prégnante auprès des populations autochtones. Surtout après la 2ème guerre mondiale, la misère et l’exploitation dans lesquelles les Français tenaient le peuple firent grandir la colère : les conditions du déclenchement d’ une guerre de libération nationale étaient réunies. On assista soudain à un brusque regain d’intérêt pour la musique Arabo-Andalouse, son écoute, sa transmission, sa pratique. De nombreuses associations musicales, ouvertes ou clandestines, se créèrent, parfois dissimulées dans le club sportif local, entre la section football et la section athlétisme. Le scoutisme algérien fut aussi un des lieux privilégiés de la création et de la diffusion de chansons.
Les nouvelles technologies d’enregistrement (phonogrammes) et le développement de la TSF, puis de la télévision devinrent rapidement un enjeu politique. Toute revendication culturelle était suspecte aux yeux et aux oreilles de l’occupant, les poèmes même les plus imagés devenaient des brûlots nationalistes. Les émissions de radio en langue arabe ou berbère faisaient l’objet d’une surveillance très serrée. La France mit ainsi en place un système de censure draconien auquel il fallait se soumettre pour enregistrer la musique.
Choix subjectif totalement assumé, cette compilation se veut un miroir de la période 1930-1962 à travers la musique et la chanson de la société algérienne.
Blues nostalgiques de l’exil, chansons explicites ou allusives, chansons de cabaret aux paroles irrévérencieuses, voix provocantes des femmes insolentes … la bande son d’un peuple en lutte pour sa vie, sa dignité, mais aussi un peuple qui pleure, rit, chante et danse.
Dominique Misslin avec Gisèle Felhendler
*L’antique concept de « Terra Nullius » (terre non cultivée qui n’appartient à personne) évolua dès la conquête des Amériques (fin du XVè siècle) en une locution désignant une terre non encore occupée par les puissances européennes de l’époque, et accordant droit de propriété au premier envahisseur. Les habitants de ces régions étaient immédiatement (dé)considérés comme des « sauvages », ce qui légitima dans les consciences européennes bien pensantes le concept raciste de « mission civilisatrice ». On sait les ravages culturels que ces missions ont produit sur les civilisations indiennes, aborigènes, africaines.
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